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Affichage des articles du janvier, 2012

J'ouvre un oeil....je fais très mal le mort...et je vois....assis devant moi...un ange. Elle me sourit. "Alors c'est ça le Paradis ? " Elle regarde sa montre...comment ça elle regarde sa montre ???!!! . Je ne vais pas lui demander l'heure..."Il est 6H32." me dit-elle....elle lit dans mes pensées. RER A, je sors d'un long sommeil. Je crois que j'ai un message pour elle....FIN. CHIC.

Je n'ai plus assez de forces mais tout s'éclaire. On a gagné. Je n'arrive pas à y croire. Je regarde une dernière fois le ciel. Je te vois...serrer ton enfant dans tes bras...et puis me regarder...comme tu es belle...Je n'ai pas fait le voyage pour rien. ;)) J'entends tes cris sourds, tes appels au secours.....

Le vent se lève brusquement. Curieusement, je me sens dans mon élément. Je vois passer mon père, mais je ne peux pas bouger. J'enrage. Mon chat est là aussi. Je me retiens de pleurer. Qu'est-ce que c'est que cette histoire... Mon père est jeune. Je souris. Il a mon âge. Je le sens aussi difficile que moi. J'entends un enfant qui pleure. Je vois aussi mon meilleur copain....et toi..mon amour....je n'ai rien pu empêcher. Ils sont tous morts....Ces pleurs....vite. Mon coeur s'épuise. Je cherche l'inconnue...elle a disparu...

"Vous vous souvenez de "la fois du bus"" dit elle, amusée. - "Oui ! (rires) Une pure coïncidence...enfin....c'est vrai que...j'adore...c'est un truc de dingue, je vois tout, je suis là, et je peux tout empêcher (rires encore). Des fois j'ai l'impression que ce n'est pas moi" - "Notre rendez-vous...Frédéric, vite" - "Attendez...stop...qui êtes-vous ? Comment connaissez-vous ma mère et mon prénom ? Comment pouvez-vous savoir toutes ces choses ?" Je la vois brusquement s'affaiblir. "Et puis nous sommes sortis à Châtelet, et nous marchons depuis cinq minutes sur du sable..." Elle se retourne. Des larmes coulent de ses yeux. Elle s'approche de moi lentement...pour me donner un baiser. Mes jambes s’alourdissent, je reconnais cette plage de Normandie, ce village bombardé...près de Bayeux...c'est impossible...

"Vous avez sauvé trois vies dans votre petite vie Chic ? c'est ça ? Je veux dire dans votre vie d'avant le RER ? C'est toujours une sensation étrange d'être là au bon moment. Comment peut-elle savoir ça ? Je me souviens surtout de la dernière...de cette enfant...et de son regard. Je lui ai parlé tout doucement et elle est revenue du bon côté. L'inconnue, très émue, puis se reprenant : "Oui, cette enfant" - "Vous lisez aussi dans les pensées ?...." - "Pas toujours (sourire)" - "Vous savez, je vais arriver en retard au boulot avec ces conneries ;-))) .

Entracte : DIDON TOI ! Tu arrêtes un peu de raconter des histoires aux gens dans le RER ? HEIN ?!!!!....vilain....

"C'est vous là ?" - "Vous avez eu ça où ?" - "C'est votre mère qui me l'a donnée. J'en ai d'autres. J'adore votre maman" me dit-elle en souriant. - "Ma mère ????!!! (je déglutis)." - "Elle est au courant de tout." - "Au courant de quoi ?" - "Quand je vous disais que je vous ai connu plus âgé" (Rires) "Vous faites toujours cette tête là sur les photos ?"

Je connais cette fille, enfin...je crois l'avoir connue dans une autre vie. Je me suis vu mourir dans ses bras, tout à l'heure, ça rapproche. Je l'ai entendue aussi m'appeler : "Frédéric.... Frédéric...". "Dépêchez-vous Chic. Nous avons rendez-vous" me dit-elle. Si je suis déjà mort ou si ça ne va pas tarder, vous pardonnerez au Chic d'apprécier sa plastique...;-).

Mes pensées s'embrouillent comme si elles ne m'appartenaient plus. Je relève la tête comme un boxeur, un peu sonné. Je la foudroie du regard. Les autres passagers me dévisagent. Peut être suis-je en train de devenir fou. Peut être suis-je le seul à la voir, à l'entendre... "Vous êtes en danger Chic. Vite sortons d'ici. Nous n'avons que peu de temps". Elle me prend par la main. Je ne peux m'empêcher de la suivre...

Je ne veux pas vivre tout ça. Autour de moi, tout s'accélère....la rame s'arrête. Je sais qui tu es. Tu ne peux pas gagner mais je peux tout perdre. Je revois tout...je n’ai rien appris, cet homme c’est moi….

Est-ce le bien ou le mal assis en face de moi. Vient ma colère, celle de mon enfance, enfouie sous une montagne d’espoir…de blessures secrètes.

Une guerre se termine. La liberté avait bien failli nous tourner le dos...mes forces s'épuisent. Je regarde une dernière fois le ciel. Je te vois, ton sourire...ça ne peut pas finir comme ça....(Chic).

Je suis en train de rêver, je vais me réveiller mais je ne veux pas. Curieusement, la voix du RER s’est tue. Et puis soudain, je vois une femme courir en pleurant. Tout est gris, noir et blanc, tout est silence à part le vent. Elle court sans s’arrêter même trébuchant. L’inconnue me fixe…je sens que mes yeux rougissent, que les larmes me viennent…et je comprends tout...(Chic)

« Vous n'avez pas changé Chic. Nous nous sommes rencontrés il y a bien longtemps…et je vous ai connu plus âgé ». 6H41.

Le RER semble faire demi-tour....demi-tour ? «Je suis venue donner un nouveau sens à votre vie». Pour moi, tout cela n'a aucun sens. Je ne trouve heureusement rien d'autre de mieux à faire que trahir mon émotion, tandis que l'inconnue garde entre ses mains cette mystérieuse photo...

"Vous ne vous demandez pas qui je suis Chic ?" - "Si…si, justement j’a…" - "Je suis votre sixième sens" . Elle est magnifique, mystérieuse et pourtant il me semble connaître ce visage. Son parfum m'envahit. A mesure que je l'écoute, je brûle d'envie de la toucher...de l'embrasser et de garder sur mes lèvres le goût d’un doux baiser…(Chic)

Le RER s'arrête de nouveau. Les portes s'ouvrent....si vous voyez ce que je veux dire...Ma voisine d'en face, sort une photo et déroule le fil de cette histoire, un petit sourire en coin et le regard coquin...

«C'est vous Chic» me dit-elle avec les yeux qui brillent, tandis que le courant passe aussi vite que mes cheveux se dressent sur ma tête, et que le masque m'en tombe. Mon coeur s'accélère sur toute la ligne, surtout à hauteur de Val de Fontenay...dernière ligne droite avant Vincennes (Chic)

J'entrouvre les yeux...ses mains...je passe sur ses seins....:))) puis ses lèvres. Il est 6H32. Je sors d'un long sommeil. Son regard m'en sort un peu plus. «Vous êtes Chic»....(A suivre ;))) )

la voix du RER ne se trompe jamais...là...elle hésite....impossible...j'ai du mal entendre....les portes s'ouvrent....je sens un parfum, une présence

Il est très tôt. L'éclairage est violent mais j'essaye de prolonger la nuit et m'enfonce dans le col de mon manteau....

Mes pensées vagabondent. Cette fois, je m'assieds sur les genoux d'une place assise, jusque là...tout va bien...

Ces jours passés en nuits blanches au Moulin Rouge...comme un bleu..., toujours, le premier qui bouge...alors...vas-y bouge (Chic).

Comme je n'allais pas m'asseoir sur une tour Eiffel, je me suis assis sur les genoux d'une fille...

J'ai fait un rêve....J'arrivais en retard au spectacle. Je dérangeais tout le monde mais les filles me regardaient moi et plus le spectacle...enfin...dans mon rêve.... Des milliers de Tours Eiffel étaient assises aussi, et plus une place pour moi...des milliers de roses.... mais pas une seule pour moi..... (Chic)

Panthéon - Ombres et lumières

Dans le port de NotreDam y'a des marins qui....

«J'ai appris à ne jamais tarir le puits de mon inspiration, à toujours m'arrêter quand il restait un peu d'eau au fond et à laisser sa source le remplir pendant la nuit.» Ernest Hemingway

2012 point zéro....température exterieure à Paris d'environ 13°c